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Hugues Cartier et Sébastien Garson portrait
Chirurgie esthétiqueMédecine esthétique

UNE COLLABORATION AU SERVICE DE L’INNOVATION

AVEC LE DR HUGUES CARTIER & LE DR SÉBASTIEN GARSON

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"UNE COLLABORATION AU SERVICE DE L’INNOVATION "

Dr Hugues Cartier & Dr Sébastien Garson

Le Dr Hugues Cartier est dermatologue au sein d’un centre médical avec un département d’études cliniques, assisté par une équipe de jeunes dermatologues. Il exerce également comme Praticien Hospitalier Attaché au Centre Hospitalier d’Arras.

Ancien président de la Société Française des Lasers en Dermatologie, il est aujourd’hui vice-président de la Société Française de Médecine Esthétique et membre de l’EADV ainsi que de la Royal Society of Medicine. Il est également Directeur Scientifique des congrès IMCAS, un événement majeur en dermatologie et médecine esthétique.

Le Dr Sébastien Garson est un chirurgien plasticien exerçant à Senlis. Ancien président de la SOFCEP (Société Française des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens), il occupe actuellement les fonctions de vice-président de la SNCPRE (Syndicat National de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique) et de président de Plastirisq.

Reconnu à l’international, il est membre de l’ISAPS, de l’ASPS, de la SOFCEP et de la SOFCPRE. Il assure également le rôle de Directeur Scientifique des congrès IMCAS.

Pourriez-vous nous faire part des origines de votre vocation pour vos spécialités respectives ? Y a-t-il eu un moment déterminant ou un événement particulier qui a déclenché cette passion ?

HC : La conjonction d’un père dermatologue, membre fondateur de l’International Society of Dermatologic Surgery, pilier de la SFME dès ses débuts, pour l’envie de créer, et une mère docteure en histoire, pour l’envie de transmettre.

SG : Un père pilote de chasse, donc peut-être le goût du risque, mais calculé, une mère dentiste, pour la précision.

HC & SG : C’est classique de dire qu’il ne faut pas oublier son passé pour construire son futur, mais dans nos cas respectifs, ça a du sens.

Vous êtes aujourd’hui co-directeurs scientifiques de l’IMCAS, qu’est-ce que cela signifie pour vous ? Et comment vos spécialités (dermatologie et chirurgie plastique) se complètent-elles dans votre travail au sein de l’IMCAS ?

HC : En 2019, lorsque Benjamin Ascher et Sonia Ascher me demandent de devenir coordinateur scientifique, je suis resté incrédule. Même si j’ai été président du groupe laser (SFLD), puis vice-président de la SFME, je suis resté dans la sphère nationale. Je connais Benjamin depuis plus de 20 ans et il a été un des premiers à me passer le micro pour m’exercer vers une dimension internationale. Ça ne s’oublie pas.
Pour l’anecdote, ma première présentation, je l’ai faite en français et même si l’IMCAS n’était pas ce qu’il est devenu aujourd’hui… Peu de monde m’a compris à cette époque. Mon anglais s’est un peu amélioré, et je me rassure en me disant que le 'Frenglish' fait son charme. Je ne connaissais pas Sébastien, je n’avais aucune idée de son caractère, de ses idées, mais je dois dire que depuis presque 5 ans, il y a du respect et de l’amitié. On est passés de 9000 médecins à Paris à presque 20 000, donc j’imagine que l’alchimie fonctionne. Mais cette envie de bien faire, c’est possible car il y a une équipe IMCAS qui fait un travail incroyable avec et pour nous. L’équipe a été remaniée ces dernières années avec des jeunes polyglottes qui ont l’envie et des piliers qui stabilisent cette machine.

SG : Je sortais de la présidence de la SOFCEP pour devenir président du Syndicat des chirurgiens plasticiens. C’était une opportunité pour découvrir d’autres horizons. Vingt ans à côtoyer Benjamin, ça noue des liens. Et j’ai écouté un de ses nombreux conseils, intégrer le laboratoire d’anatomie du Fer à Moulin. Quand on voit le succès des sessions d’anatomie aux congrès de l’IMCAS, je n’ai aucun regret !

L’IMCAS est reconnu comme une référence scientifique internationale dans le domaine de la médecine esthétique. Comment l’édition 2025 va-t-elle consolider cette réputation et mettre en lumière les défis actuels et futurs de la médecine esthétique ?

HC : En préambule, je veux dire que l’IMCAS est un congrès de médecins pour des médecins. C’est un événement indispensable pour les laboratoires et toute la communauté qui porte la dermatologie, la chirurgie et la médecine esthétique dans son ensemble. Pour avoir de bonnes idées, il faut créer l’atmosphère qui va avec. C’est nouer des partenariats avec les sociétés savantes du monde entier, et c’est loin d’être facile. C’est observer les tendances, lire les articles, voir ce qui se dit dans les médias. C’est s’entourer de médecins passionnés qui font que l’équipe IMCAS, ce n’est pas moi ni Sébastien, mais un ensemble de médecins qui contribuent à son succès.
Je suis dermatologue et je la pratique dans son ensemble, et pas seulement autour des lasers et des injectables. Le fait de garder un pied dans la dermatologie esthétique et l’autre dans la dermatologie dite médicale, est un atout pour la communauté. Cela me permet de garder (enfin, j’essaye) une vision plus large. Il faut regarder le programme : diversité, éclectisme, innovation !

SG : Pour Paris, c’est plus de 1000 orateurs et plus de 300 sessions. C’est absolument incroyable et souvent on en sort frustré car on doit faire des choix, et le temps semble se contracter sur les 3 jours. Si vous ajoutez les autres événements satellites, plus petits que Paris mais très dynamiques : Bangkok, São Paulo, et en 2025, on ajoute Shanghai et Bombay… Il est facile de comprendre la dynamique.

HC : Cinq événements, c’est déjà bien afin de ne pas assécher les sujets, de ne pas répéter les mêmes choses et de ne pas écouter les mêmes orateurs. Mais nous avons d’autres idées de développement. Quand on ajoute l’alerte IMCAS, qui est devenu un must-have pour les médecins qui souhaitent avoir des avis rapides et confraternels du monde entier en quelques minutes. C’est une vraie communauté, un bien précieux pour tous et pourtant gratuit à utiliser.

Vous êtes également très impliqué dans la recherche. Qu’est-ce qui vous motive à continuer d’explorer et d’innover dans ce domaine ?

HC : Je suis un praticien, alors la vraie recherche, j’en suis loin. Mais faire des sessions, mettre en avant les start-ups (Shark Tank ou Magic Wand), pousser les nouvelles technologies comme l’échographie, la dermoscopie, la microscopie optique, sans parler de l’IA… On ne se donne pas de limites, sauf éthique et morale. Placer en session des chercheurs qu’on fait sortir de leurs laboratoires, c’est une gageure. J’estime une bonne session quand on a 1/3 de pratique pragmatique, 1/3 de science et 1/3 de surprise qui réveille tout le monde. Les laboratoires qui organisent des symposia ont aussi cette tendance à aller plus loin. Leur qualité scientifique s’est indéniablement améliorée et c’est même devenu un challenge pour nous.

SG : Après 25 ans d’existence, on a pensé qu’il était temps de créer un climat propice au développement de la recherche dans notre domaine. C’est l’IMCAS Fund ! Cette fondation portée par Séverine Dubarry-Bardon (merci !) et sur une idée déjà ancienne de Benjamin et Serge Mordon (merci !!), et nous deux, nous en sommes très fiers. Tous médecins et tous laboratoires peuvent y contribuer en faisant des dons. Nous avons monté une équipe scientifique indépendante, qui devra choisir parmi les plus de 80 projets que nous avons reçus ! C’est un succès qu’il faut faire perdurer et on aime ça.

Pensez-vous que l’intelligence artificielle pourra transformer la façon dont nous diagnostiquons, traitons et personnalisons les soins pour les patients ?

HC : C’est une évidence. Nous ne mesurons pas encore les effets de l’IA dans notre pratique quotidienne. Pour ma part, l’aide au diagnostic des cancers cutanés, la datation de la peau avec l’IA comme aide aux outils diagnostiques, je l’utilise déjà. Ça fait rire ou au contraire peur à mes patients. Annoncer une mauvaise nouvelle au patient ou laisser décider l’IA pour 'Botoxer' au bon endroit, il y a encore un pas à franchir. Le rapport humain avec une explication claire et loyale est, je l’espère, irremplaçable pour encore longtemps. Je suis juste un peu inquiet des données qui vont être aspirées, mâchées, analysées encore plus vite que ce qu’on vit aujourd’hui. Vivre avec un avatar, dans un monde uniforme, je n’y crois pas non plus, en tout cas pas tout de suite. Les gens se font déjà un monde à eux avec les médias sociaux, mais après l’addiction, il y a très souvent un retour sur terre. Paradoxalement, je crois que si on ne parle que d’esthétique pure, l’IA pourrait même apporter un toucher singulier à nos pratiques actuelles qui semblent un peu trop s’uniformiser selon les tendances, la mode, les pays, les âges… (Grosse bouche, etc.)

SG : L’IA, le nouveau défi. Un véritable défi sociétal qui n’épargne pas la médecine. Sous prétexte de manque de médecins, d’accessibilité aux soins, nos tutelles, bercées par les sirènes des start-ups, imaginent avoir trouvé la solution pour offrir une vraie qualité de soin, à croire que la communauté médicale était un serial killer jusqu’à présent. Cet écosystème à forte appétence financière a totalement été coopté par les non-médecins. Les propriétaires sont les acteurs de la future organisation des soins. La promesse d’une aide à la difficulté de travail du corps médical est réelle, mais son utilisation risque d’être plus agressive. Des spécialités sont déjà sur la sellette : la radiologie et l’oncologie. Il restera juste un médecin pour assumer la responsabilité médico-légale. Un autre risque pourrait être la perte de la transmission de la connaissance de la médecine elle-même. Plus besoin de l’apprendre, l’IA y pourvoira…

Comment abordez-vous les enjeux éthiques liés aux innovations technologiques et aux nouvelles pratiques dans le domaine ?

SG : 'Science sans conscience n’est que ruine de l’âme…'. Nous avons assisté dans notre domaine à une véritable explosion d’offres technologiques ces vingt dernières années, souvent avec bonheur et parfois pas. Souvent, le statut même de dispositif médical rend nos patients les cobayes d’un traitement. Nos patients ne sont pas des cobayes, il est donc préférable de prendre un certain recul, bien analyser et ne pas se précipiter. Le message purement commercial, certes bien rôdé, n’est pas toujours bon conseiller. Dans une autre mesure, l’aspect financier peut pousser à chercher une rentabilité maximale, quitte à pousser certaines indications, rompant par la même notre vrai rôle de thérapeute et de conseil.

Cet aspect est également encouragé par les structures qui hébergent ces plateaux techniques. Une tendance significative de rachat par des acteurs financiers des plateaux techniques s’accompagne de cette nouvelle tendance, métamorphosant le médecin en prestataire de soin et surtout en fusible médico-légal. En clair, la structure profite de l’acte en réduisant la rémunération du médecin, qui porte néanmoins la responsabilité médicale de pratiques parfois limites, favorisant l’émergence de la sinistralité.

Dans un registre différent, nous assistons à une distorsion de communication où les structures, à coup de réseaux sociaux, rabattent des patients, ces derniers ne connaissant pas leur médecin. Le sacro-saint bouche-à-oreille est de plus en plus attaqué par des systèmes qui veulent s’affranchir de cette relation privilégiée entre un patient et son médecin. La tendance a été bien comprise, le corps médical sera-t-il à même de préserver l’excellence de la prise en charge ? L’avenir nous le dira.

HC : Relire 'If' de Kipling de temps en temps et suivre notre serment d’Hippocrate, ça paraît simpliste mais toujours actuel.

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