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"Tout repose sur la capacité à proposer un programme scientifique d’une qualité telle qu’il transforme concrètement la pratique professionnelle des congressistes."
Jean-Paul Meningaud, MD, PhD est Professeur en chirurgie plastique, Chef du Département de Chirurgie Plastique et Maxillo-Faciale et Directeur du Département de Chirurgie ambulatoire à l’hôpital Henri Mondor (Hôpitaux de Paris). Membre de l’European Board of Cranio-Maxillofacial Surgery, il est diplômé en microchirurgie et titulaire du HDR (diplôme postdoctoral autorisant le titulaire à diriger les recherches d’autrui). Le professeur Meningaud et son équipe possèdent une vaste expérience de la faisabilité, de la reproductibilité, des risques et des avantages de la transplantation faciale. Il a reçu le prix James Barret Brown en 2011 aux Etats-Unis. Il a été président de l’European Association for Cranio Maxillo Facial Surgery en 2018-2020. Il a été à l’origine du Diplôme d’Études Spécialisées en chirurgie orale et son premier coordonnateur national. Il a la charge de dix diplômes universitaires en médecine esthétique, et en microchirurgie et en implants dentaires. Il mène des recherches en médecine régénérative et en chirurgie esthétique. Expert certifié par la Cour de cassation (plus haute juridiction judiciaire française), il est membre titulaire de l’académie nationale de chirurgie française. Il est le Président du Congrès de chirurgie et médecine esthétique AIME. Il est l’un des pères fondateurs du DIU de médecine esthétique qui donne droit au titre de médecin esthétique et son premier coordonnateur national.
Dès la fin du baccalauréat, je me suis naturellement tourné vers une carrière de chercheur, profondément marqué par les travaux de Watson et Crick sur la structure de la double hélice de l'ADN. C'est ainsi que j'ai entamé des études scientifiques à l'université de Jussieu, avec l'ambition de me spécialiser en pharmacologie moléculaire. J'ai eu l'opportunité de participer à des recherches de pointe, notamment sur la première synthèse totale du PAF acether.
Parallèlement, je me suis inscrit en médecine, sans toutefois être totalement convaincu au départ. Cependant, au fil des années et des rencontres, la médecine a peu à peu capté toute mon attention et ma passion. Mon premier stage d'interne en unité de soins intensifs de cardiologie a été un tournant. La dimension pragmatique de cette spécialité m'a alors conduit vers la chirurgie, puis c'est la chirurgie plastique qui m'a véritablement séduit, notamment par son approche holistique et l'importance qu'elle accorde à la psychologie des patients.
Néanmoins, ma passion pour la recherche est demeurée intacte. Aujourd'hui, je totalise plus de 280 publications référencées sur PubMed, témoignant de mon engagement et de ma contribution continue à l'avancement des connaissances scientifiques.
Elles constituent une intervention capitale, située à l’intersection de la prouesse chirurgicale, des frontières de l’immunologie et des limites psychologiques du patient. Cette expérience vous pousse véritablement au-delà de vous-même. J’ai également dû faire face à l’intensité de l’exposition médiatique, une dimension pour laquelle nous n’étions évidemment pas préparés.
Je poursuis mon engagement dans ce projet, prenant en charge des patients transplantés en état de rejet chronique confrontés à une situation critique due à des contre-indications à une retransplantation. Ce sont des cas extrêmes en chirurgie réparatrice d’une complexité inouïe sur tous les plans, techniques, psychologique et immunologiques. Actuellement, je développe une alternative à l'allotransplantation pour les reconstructions faciales majeures. Cette dimension de mon travail reste largement méconnue, car je suis souvent perçu uniquement comme un spécialiste des interventions esthétiques. Cette perception ne me perturbe pas, car mon objectif principal est d'atténuer la souffrance. Il est essentiel de reconnaître que les enjeux esthétiques peuvent également engendrer une détresse significative.
Pour tout vous dire, je suis très inquiet. Personne n’ose en parler, mais nous faisons face à une génération qui, durant son enfance, a eu très peu d’occasions de s’exercer au travail manuel. Or, chacun s’accorde à reconnaître que la Chirurgie est sans doute l’activité manuelle la plus exigeante au monde.
La dextérité chirurgicale s’acquiert comme une langue étrangère : plus on commence jeune, plus la maîtrise est instinctive. Tentez d’apprendre l’anglais à 14 ans : avec des efforts, vous parlerez correctement. Mais vous ne serez jamais tout à fait bilingue. Il en va exactement de même pour la précision du geste chirurgical.
Autrefois, les enfants multipliaient les activités manuelles : ils changeaient les rayons de leur vélo, réparaient les pneus crevés à l’aide de rustines, construisaient des maquettes d’avion ou de bateau, fabriquaient des cabanes, tricotaient, brodaient… Autant d’expériences formatrices disparues, qui aujourd’hui font cruellement défaut.
Le secret du succès se résume en trois mots : travail, travail, travail. Tout repose sur la capacité à proposer un programme scientifique d’une qualité telle qu’il transforme concrètement la pratique professionnelle des congressistes. Chaque heure investie doit se traduire, pour eux, par un véritable gain : une activité enrichie, à la fois plus intense et plus qualitative. Pour atteindre cet objectif, il n’y a pas de mystère : il faut être à la pointe des avancées, et savoir attirer les meilleurs orateurs du monde entier.
Le professeur Hersant et moi-même avons le privilège d’être invités depuis plus d’une décennie aux quatre coins du monde pour partager nos travaux lors de conférences scientifiques. Nombre de leaders d’opinion que nous convions aujourd’hui à notre propre congrès sont des amis de longue date. Nous tenions à les réunir à Paris, à la fois pour offrir à notre audience le bénéfice de leur expertise, mais aussi pour entretenir ces liens qui nous unissent. Par un effet d’entraînement naturel, chacun d’eux vient accompagné de son propre public, enrichissant ainsi encore davantage la portée de notre événement.
Ces dernières années, les avancées ont été remarquables dans presque tous les domaines : qu’il s’agisse des Energy-Based Devices, des techniques d’injection, de la médecine régénérative, des greffes capillaires, de la prise en charge de la ménopause, de l’éco-aging, de l’anti-aging, des nouveaux fils tenseurs ou encore de la cosmétologie médicale, les progrès sont constants et stimulants. Toutes innovations dans ces domaines seront à l’honneur
Cette année, nous avons souhaité mettre en plus un coup de projecteur particulier sur la Chirurgie Esthétique, en offrant une place de choix à la chirurgie maxillo-faciale ainsi qu’à la chirurgie oculo-plastique. Une salle entière leur sera dédiée tout au long du congrès.
AIME occupe une place singulière, à mi-chemin entre les très grands congrès internationaux tels que l’IMCAS ou l’AMWC, et les congrès régionaux, qui ont eux aussi toute leur légitimité. AIME offre ainsi un format hybride : un programme à la fois dense, international et accessible, permettant aux congressistes d’en saisir pleinement l’ensemble des contenus.
Sa deuxième particularité réside dans son pilotage : deux universitaires à sa tête, apportant une vision résolument académique et rigoureuse.
Enfin, depuis sa création, l’ADN d’AIME repose sur une exigence claire : délivrer un savoir directement applicable, des connaissances concrètes et transposables, immédiatement utiles dans la pratique quotidienne des participants.
Je suis convaincu que le nouveau DIU, ouvrant droit au titre de médecin esthétique, constitue à la fois un levier de régulation et un outil de régularisation pour les praticiens qui consacrent l’essentiel de leur carrière à la médecine esthétique. Au-delà de cet encadrement, il contribuera surtout à une amélioration qualitative des pratiques dans ce domaine.
Quoi qu’il en soit, les besoins de la population continueront de croître, notamment en Europe. Il est donc impératif d’accompagner cette évolution en s’engageant activement dans la formation des professionnels.