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"Les effets d’une routine cosmétologique ne doivent être évalués qu’au terme d’une période d’au moins 10 à 12 semaines."
Le Dr Romain Foucourt est médecin esthétique, formé au sein d’universités françaises de renom. Il a complété sa formation fondamentale en physique auprès du Massachusetts Institute of Technology (MIT), ainsi qu’en médecine régénérative et thérapies cellulaires à l’Université de Montpellier. Il développe une approche intégrative, située à la croisée des sciences fondamentales, de la biologie cutanée et de l’esthétique médicale contemporaine.
Spécialiste en cosmétologie médicale, il structure son expertise autour de la qualité cutanée, en alliant la science des actifs, la nutrition fonctionnelle, et les actes médico-esthétiques ciblés. Il conçoit des protocoles individualisés associant soins topiques, compléments oraux et actes médicaux à visée esthétiques. Cette stratégie globale vise à restaurer les fonctions essentielles de la peau, à en optimiser l’intégrité, la texture et l’éclat, dans une logique de prévention et de régénération durable. Son approche repose sur une compréhension fine des mécanismes cutanés et une exigence constante de résultats naturels, mesurables et harmonieux.
Parallèlement à sa pratique clinique, le Dr Foucourt assure la coordination pédagogique du Diplôme Universitaire des Assistantes en Médecine Esthétique (DUAME) et intervient régulièrement en tant que conférencier dans des congrès nationaux et internationaux, où il partage ses travaux à l’interface de la médecine esthétique, de la cosmétique médicale et de la médecine régénérative.
Engagé dans une dynamique de transmission et d’innovation, il défend une pratique exigeante, fondée sur la rigueur scientifique, la personnalisation thérapeutique et la quête de résultats subtils, durables et physiologiquement cohérents.
La cosmétologie médicale connaît, ces dernières années, un essor sans précédent. À l’intersection de la dermatologie et de la médecine esthétique, elle s’impose désormais comme une discipline à part entière, portée par une demande croissante en soins non invasifs, fondés scientifiquement et hautement personnalisés. Si les attentes demeurent élevées en matière de traitement des signes du vieillissement, l’intérêt des patients s’oriente de plus en plus vers un objectif plus fondamental : l’amélioration de la qualité de la peau.
Cette évolution s’inscrit dans une logique de prévention, incitant les patients à rechercher des solutions adaptées, durables et sécuritaires face à des pathologies cutanées fréquentes telles que le mélasma, l’acné ou encore la rosacée. Cette dernière concerne environ 10 % des patients adultes consultant en médecine esthétique. Elle illustre parfaitement la complexité des désordres inflammatoires cutanés chroniques, relevant à la fois de facteurs immunologiques, vasculaires, microbiens et environnementaux. La prise en charge de cette affection ne saurait se limiter à une prescription médicamenteuse isolée : elle requiert une stratégie cosmétologique intégrative, s’appuyant sur une compréhension fine de la physiopathologie de la barrière cutanée, du microbiote et des actifs topiques.
Sur le plan cosmétique, la prise en charge de la rosacée repose sur l’utilisation de formulations spécifiques visant à atténuer l’inflammation, restaurer la barrière cutanée et améliorer la texture et l’uniformité du teint.
Malgré un choix rigoureux, le risque d’intolérance demeure élevé, compte tenu de la sensibilité cutanée de ces patients. Il conviendra d’éviter systématiquement les cosmétiques waterproof, les formulations contenant de l’alcool en tête de liste INCI, le menthol, l’huile d’eucalyptus, le laurylsulfate de sodium, les parfums, ainsi que les acides de fruits (AHA/BHA) et autres agents exfoliants agressifs.
Parmi les principes actifs de référence, la littérature cite régulièrement le métronidazole topique à 0,75 % - 1 %, ainsi que l’acide azélaïque à 15%-20%, reconnu pour ses propriétés anti-inflammatoires et séborégulatrices. L’ivermectine topique à 1 %, quant à elle, trouve sa place dans les formes modérées à sévères. Néanmoins, il n’apparaît pas raisonnable de maintenir ces traitements médicamenteux au long cours.
Des alternatives cosméceutiques intéressantes peuvent alors être proposées : le rétinaldéhyde (0,01 - 0,02 %), les polyhydroxyacides (PHA), les lipohydroxyacides (LHA), ainsi que les peptides de cuivre à une concentration de 1 à 2 % comme celui de Nooance. Bien que la littérature sur ces actifs soit plus ancienne, leur usage en relais ou en complément des traitements classiques mérite d’être envisagé avec discernement.
Les données récentes confirment l’existence d’un axe bidirectionnel entre le microbiote intestinal et la peau, jouant un rôle déterminant dans la physiopathologie de la rosacée. Une dysbiose intestinale — en particulier une prolifération de Helicobacter pylori ou de Bacillus oleronius — peut exacerber la réponse inflammatoire cutanée. Parallèlement, un déséquilibre du microbiome cutané, fréquemment associé à une prolifération de Demodex folliculorum, aggrave ce terrain inflammatoire.
Le soutien de cet équilibre repose sur l’utilisation de cosmétiques prébiotiques, notamment ceux formulés à base de fructo-oligosaccharides. En complément, une approche micro-nutritionnelle ciblée peut s’avérer bénéfique : les apports en zinc, oméga-3, vitamine D, magnésium, L-glutamine, ainsi que certaines souches probiotiques (par exemple Lactobacillus rhamnosus GG, Bifidobacterium longum) font actuellement l’objet d’études cliniques prometteuses, visant à réduire la fréquence des poussées et à améliorer la qualité de vie des patients.
Les effets d’une routine cosmétologique ne doivent être évalués qu’au terme d’une période d’au moins 10 à 12 semaines. La tolérance demeure un critère majeur, supérieur à la seule efficacité perçue, dans la perspective d’une stratégie de soins durable. Celle-ci devra être ajustée en fonction des saisons, des épisodes de stress, ainsi que des déséquilibres hormonaux (cycle menstruel, grossesse, ménopause), dont le contrôle constitue un axe thérapeutique à part entière.
Enfin, une fois la routine dermo-cosmétique stabilisée et bien tolérée, il devient pertinent d’envisager l’intégration de traitements esthétiques médicaux à visée adjuvante. Les lasers vasculaires (KTP, Nd:YAG), la lumière pulsée intense (IPL), ainsi que la photobiomodulation par longueurs d’onde rouge et proche infrarouge constituent autant d’options thérapeutiques validées, dont l’indication doit être posée avec discernement. Leur intégration se fait de manière individualisée, en tenant compte du type de rosacé, de la réactivité cutanée et des attentes spécifiques du patient.